Démocratie mode d'emploi
Une façon d'analyser un débat entre deux personnes
Graphe de la communication entre deux espaces cognitifs.
A (cercle bleu représentant l’ensemble de ce qu’il connait) voudrait expliquer à B (cercle jaune de ce qu’il connait) l’idée « I » qu’il juge importante.
Partant de la zone commune (vert clair) partagée par A et B, idées et connaissances qu’ils ont en commun, A va expliquer c'est-à -dire emmener progressivement B vers son idée en explorant peu à peu ce que sait A et ignore B.
B va faire des objections à partir de ce ses propres connaissance « O » ignorée de A donc faire comprendre à A des zones de son espace cognitif qu’il ne connait pas.
Chacun des deux va accroitre son espace cognitif en comprenant ce que l’autre lui apporte. Les deux zones blanches.
De plus leur dialogue induit des idées nouvelles « C » que ni A ni B n’avaient envisagé à partir de leurs seules connaissances (leurs cercles de départ).
Continuant ensuite la réflexion l’interaction de ces idées nouvelles avec leurs connaissances personnelles permettent à chacun de se construire de nouveaux points de vue individuels « R » et « D ».
Complément : Quand A explique à B son idée « I », il doit suivre un chemin logique progressif, si au cours de son explication il saute une étape, en supposant par exemple que tel sens est évident alors que pour B le sens est différent, l’explication dérive en erreur, exactement comme dans un logiciel informatique quand le programmeur pense inconsciemment qu’une étape est tellement évidente qu’il oublie de le dire à l’ordinateur qui ira calculer du n’importe quoi.
(exemple une navette spatiale s’écrase sur mars car le programmeur a pensé que les mesures reçues était évidement en mètres alors qu’ils s’agissait de miles !). Dans un dialogue l’usage d’un mot mal précisé crée ce genre de bug. (exemple l’usage du mot « Dieu » n’a pas du tout le même sens suivant la philosophie des interlocuteurs).
Phases
Volonté de transmettre
Itinéraire de l’explication (comparaison au bug d’un programme informatique)
Acquisition d’un nouvel espace de connaissance par l’interaction symétrique des dialogues et le mélange des différences, la résolution des contradictions.
Une contradiction représente les deux faces d’un même objet dont personne ne sait encore formuler l’existence.
Conclusion, une explication qui ne défini pas ses termes où qui néglige d’écouter les objections du contradicteur n’aboutit à rien c’est du temps et de l’énergie perdue. J’observe que la plupart des dialogues finissent par un consensus ne sortant pas de la zone vert clair. Imaginez que A et B soient deux groupes de personnes, le consensus restera limité à la zone vert clair, donc par soustraction des originalités de chacun.
Alors c’est très rassembleur lorsque ces groupes sont « conservateurs » et ne souhaitent guère changer un ordre des choses existant, tout au plus renforcer une affirmation de valeurs anciennes, mais cela conduit à être destructif de tout mouvements progressistes qui ne pourront que s’éparpiller en autant de directions différentes opposées et ne sauront réaliser un consensus que par soustraction en restant sur la partie commune la moins riche de leurs originalité.
ANNEXES
Démocratie mode d'emploi.
le rapport entre deux leaders au sein d’un groupe.